Elle commence bien avant la session en elle-même, çà ce concrétise par la consultation d’une rafale de site de prévisions, des discussions avec les potes sur le choix du spot, des affrontements à base de partisans de la théorie de la dep de Nord-ouest contre les teigneux du retour d’est, ouais mais l’iso 0 sera plus bas ici car plus de masse d’air frais, mais moi la voisine à les seins qui pointent alors dehors çà caille c’est sur…
Finalement chacun reste sur ses positions et file sur son spot…
La veille c’est toujours une veille de session, mais plus intense et fébrile tant la session du lendemain est improbable.
Alors comme d’hab il faut charger en pasta pour les sucres lents …
Et puis il pleut toute la nuit, le sommeil est léger, interrompu par des insomnies météo (un léger regard sur le velux pour guetter une éventuelle pellicule de neige).
Le matin c’est le réveil aux aurores, puis une sorte de déception, tout semble fermé, le vent est violent, il pleut, déception haine, déprime, sentiment de pure injustice …
Plus qu’à rallumer le feu dans le poêle et tiser un thé avant de prendre une cuite de désarroi à l’apéro, la journée est morte et la saison est sur la fin, mais on on essaye d’y croire, çà frise l’acharnement thérapeutique …
puis on apprend que ça tourne,
alors comme c’est toujours bâché, on s’enfile des fringues, tourne le contact de la caisse et puis voilà on essaye, de toute façon c’est ça ou la cuite.
Puis bonne nouvelle, à P1, il a neigé un peu mais c’est quand même jour blanc, deux runs dans les vallons à l’aveuglette suffiront à rentrer à la maison et éviter l’écueil de la cuite.
Bon ok c’est jour blanc mais y en a quand même 50.
Et puis l’improbable se réalise,
ça devient clair et ça finit par s’éclairer, on est 20 à rider à la Grave ce jour-là, le truc d’autant plus improbable, moralité, ne rien lâcher et toujours parier sur l’improbable des coups d’avril …
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