SVALBARD

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Rider/Texte : Bruno Garban ::
Photos : Xavier Ferrand ::

A chaque saison son projet imprévu, notre voyage de skieur se poursuit comme une quête, toujours plus au Nord, comme pour aller vers l’ultime, réaliser le rêve de tout skieur, celui de glisser jour et nuit sans que cela ne s’arrête, tenir la ligne, la ligne de pente, la ligne directrice du ski comme prétexte au voyage.

Café du commerce

Si tu me parles d’un bon ski trip de fin de saison au nord du nord, je te répondrai qu’en fin de saison, vu que t’es bien en canne, l’idéal est de s’organiser un bon plan de cabotage rando sur un quatre mats à l’ancienne, un rafiot qui sent bien bon le bois et l’humidité, qui fleure bon la morue séchée, le top pour explorer comme il se doit l’un de ces spots restés sauvages, du blanc de blanc, bien frais, bien poudreux si possible, le tout bardé de de lignes et couloirs jusqu’à l’infini.

Comme toujours on est partis sans regarder la carte, on sait qu’on a rendez-vous dans six heures de voiture beaucoup Cette discussion on aurai pu l’avoir au comptoir du café du commerce, mais comme tu le sais, qui trop écoute la météo reste au bistrot, sauf que moi le bistrot …

Le plan c’est le Svalbard, une Ile qui dépend de la Norvège, une des terres les plus septentrionales du globe. Ce spot fait de montagnes de mines, d’océan, de fjords tempétueux, un bled principal où vivent 3 000 habitants, une bonne partie de l’année en mode nuit. Mais, dès avril-mai le jour se lève pour ne jamais se coucher, de quoi ne plus s’arrêter de rider. Là-haut c’est l’arctique, les ours polaires sont plus nombreux que les hommes, le paysage est accidenté, reculé, fragile hostile taillé à la serpette mais surtout riche en terres sauvages, en minerai, potentiel géostratégique mais aussi touristique.

Et là, depuis le bout du comptoir, je te vois lever les yeux au ciel, tu m’expliqueras sans doute que pour toi, le voyage c’est un bout de grand Sorbier en neige décaillée suivi d’une saucisse frite Au Petit Salé. A chacun son voyage, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.

Tout est calé, la housse pesée au gramme prêt, les billets, le bouquin, le matos, des rêves de lignes infinies plein la tête, blanches et poudrées. D’ici là, les 48h à venir s’annoncent comme une étrange, déambulation d’aéroport en aéroport, le transfert, le décalage, le bonheur de se laisser aller en mode décalé, de se laisser aller au ralentissement tout en observant les gens le flow des gens en plein speed une sorte de recul sur la vie…. Lyon Munich, Munich Oslo, Oslo….Longyearbyen

Et puis voilà, quelques heures plus tard, l’imprévu du départ est déjà là, l’imprévu du pas de départ…

Le plan idyllique tombe soudainement à l’eau, le SV Linden, bateau qui devait être le vecteur du trip est en panne, moteur cassé. Pas de plan B. Notre contact est occupé à gérer la réparation de son rafiot, « tu sais, ici tout est différent, tout prends beaucoup de temps, le bateau ne sera pas réparé avant trois semaines, désolé, vous pouvez appeler mon pote guide mais je sais pas si il pourra gérer… ».

Je t’imagine encore avec un sourire en coin au comptoir du café du commerce, « encore un plan foireux, t’as plus qu’à monter à la croix de Chamrousse ça t’apprendra à tirer des plans sur la moquette ».

Il est 22h on décolle à 9h le lendemain, pas de nouvelles d’Emil, le guide, tu sais le pote du capitaine du rafiot resté calé. Pour finir, un rapide message nous arrive enfin : « venez, on se débrouillera, mais s’il vous plait, vraiment venez… » même si c’est pas du Baudelaire, on se sent touché par la sincérité de la phrase. Un café, l’addition c’est reparti

Olasfjordur est un village de pêcheur à l’ouest de l’autre côté de Dalvik. Grande plage sable noir et spot de surf bien connu. Ici personne au peak, Igor est resté à Hossegor.

Posés au port, on avise la fin de route de l’autre côté du fjord. Une belle face nous tends les bras, y a plus qu’à…

Le trip vient de t’aspirer directement avant même que t’aies fermé la porte de chez toi. L’imaginaire se remets en route, on n’est même pas partis que le trip a déjà redémarré, là on est plus dans la chimère, le film recommence. Pour faire concret, on se réserve une seule nuit dans un backpaker à Longyearbyen, le moins cher, un ancien hébergement pour les mineurs du coin, pour le reste on verra bien, on se débrouillera de la suite…

On survole un jour blanc depuis plus de deux heures. Dessous, le plafond nuageux est très bas, il laisse parfois apparaitre de temps à autre un bout de côte de nulle part. Le pilote nous téléphone un coup de radio depuis sa cabine, ça sent l’atéro.

Pour finir, le zinc, (pas celui sur lequel t’es entrain de siffler une Chartreuse), se pose sur une piste bien surgelée et blanchie par une neige froide légère et poussée par le vent. Le froid est saisissant malgré le soleil qui inonde le fjord d’une lumière d’un jaune très chaud qui contraste fort avec le froid ambiant, complétement irréel. L’aéroport est excentré de Longyearbyen, quelques locaux, un bout de piste et c’est tout, tellement confidentiel qu’on se croirai en plein James Bond. Devant l’aéroport est érigé un bout de panneau, celui qui porte des flèches précisant diverses directions et le kilométrage, c’est là que tu prends conscience que t’es loin de tout au bout du monde. Sur le panneau, le plus gros est le warning rouge et noir avec le dessin de l’ours polaire…

Le bus nous trimbale en direction de Longyearbyen, ici un bout de port, pas celui de la grande motte farci de promène pinpin en mode glacière rosé apéro, non, celui dans lequel tu charges des navires plein de minerai de charbon en mode industriel, celui duquel partent les expé vers le pôle nord. Le centre-ville très coloré est aussi dense qu’un village du fin fond de la Creuse, un bout de supermarché des maisonnettes bien alignées et divers hôtels et pensions de mineurs. Autour des montagnes partout, dont les flans sont perforés de vieilles mines de charbon désaffectées dont certaines sont encore reliées par un réseau de wagon aériens qui file vers le port en survolant Longyearbyen. Autant te dire qu’ici le passé charbonnier est omniprésent, voire même pesant, impossible de ne pas penser à ces mineurs qui ont gratté des nuits entières le sous-sol des alentours, et ici la nuit dure bien six mois…C’est dans cette ambiance et cette lumière irréelle qu’on va se mettre à l’horizontale, tout à l’heure on a rendez-vous avec Emil, pour la suite, on verra bien.

Quelques heures plus tard, il fait jour, euh encore jour depuis hier, cela dit, la lumière est plus piquante, c’est grand bleu, tout est très net, la nuit a posé une pellicule de poudre tout est beau, c’est que du bonus dans ces pays où la météo est sans pitié la plupart du temps. On déambule sur la route qui mène au centre-ville, c’est l’axe principal de la ville, légèrement descendant, bordé de backpakers et autres logements collectifs le tout est délimité de poteaux électriques et ça plonge directement dans le fjor d’Adventfjorden, un vrai modèle de perspective sorti tout droit d’un bon vieux Sergio Leone, mais en mode caillante …. Il se dégage de cet endroit une vieille ambiance de western, à la sauce mine de charbon, c’est le pur ADN du Svalbard, cette histoire qui est presque encore bien présente partout dans Longyearbyen.

De l’autre côté de l’Adventfjorden il y a cette face, en arc de cercle, comme un vieux cône dont l’un des côtés se serait effondré, c’est le Hiorthfjellet, le parfait arc de cercle, graphique, ultra sexy, strié de couloirs et de lignes. J’ai passé des heures à le regarder, comme aspiré par cette face de manière obsessionnelle, comment le skier, sur quelle exposition, par ou monter faire cette ligne très esthétique, ou encore celle-là plus exposée etc… A l’heure où je gratte ces lignes soit près de quatre mois après, je suis encore frustré de ne pas avoir pu le rider je rêve d’y retourner.

Longyearbyen far north

A Longyearbyen, à part tout ce qui se rapporte à l’extraction du charbon, il y a la pêche et le tourisme. S’il existe depuis un certain temps, on peut dire qu’il est encore en devenir, sous sa forme de masse… Ici il y a des hommes, des ours et des snowcats, plus de brêles des neiges que d’habitant le paradis des suppositoires glissants. C’est le seul moyen de se déplacer efficacement dans le backcountry, de quoi faire syncoper le premier des écolos. Ici le tourisme de masse pointe le bout de son nez, il se décline en mode promène pinpin en brêle ou en en bateau. Il existe aussi des opérateurs capables de te caler un plan rando à la journée, ou une semaine de plan cabotage. Base Camp Explorer est de ceux-là. Dans le hall du chalet, l’ambiance est à la fois rustique et feutrée, la déco soignée en mode chalet, très wild limite trappeur, tout est très éco friendly . On y croise un groupe de retour d’une sortie rando, des photographes animaliers asiatiques en train de trier les photos du jour, un autre groupe en partance pour un cabotage. C’est une sorte d’endroit ou des gens venus d’ailleurs se croisent pour partir vers nulle part ailleurs.

Emil prends discrètement la parole d’un air presque timide et gêné de la situation. C’est un bon viking taillé dans le roc, il est guide et travaille en free-lance pour l’opérateur. Nous sommes tous autour de la table, une dizaine, l’équipage qu’on aurai formé sur le SV Linden s’il n’était pas tombé en rade. Un couple de Français et d’anglais en voyage de noce, deux potes de toujours, des Suisses Allemands, une vétérinaire Norvégienne en mode Pierra Menta. Il y a aussi Paddy un angliche dingue de ski qui vit à Guernesey, (on dit « gunzy » avé l’accent). Il a trainé sa barbe rousse et ses spatules un peu partout dans le monde. Skieurs, snowboardeurs, télémarkeurs, tous passionnés de ski et de grands espaces. Ça tombe bien, ici il suffit de faire une heure de marche pour te retrouver rapidos into the wild.

Une carte est posée sur la table, les grandes lignes du trip « plan B » sont posées.

Isfjord Radio

Le matos est chargé sur le pont du bateau qui doit nous amener à une bonne heure de navigation de Longyearbyen, dans un endroit perdu en direction du bout du monde.

Il faut traverser Isfjorden en direction de Cap Linné. La mer est calme, il fait grand beau et le capitaine nous a mis un Bob Marley pour accompagner tout ça, bien tranquille. Face à nous la côte de Spitsberg, le bateau ralentit, juste là devant le glacier de Esmarkbreen tire sa langue qui plonge dans le fjord. Des kilomètres de vallées glacières, fermées par des faces pyramidales parfaites, des dizaines de lignes à imaginer tout est très esthétique et graphique, c’est fou de beauté, la navigation devant ce paysage ne sera que pur bonheur. Quatre par quatre nous prenons l’annexe pour accoster à Isfjordradio. Comme son nom l’indique, c’est une station radio. Posée avant le cap Linné, sur un bout de terre sur exposé aux vents circulant dans Isfjorden. Une station radio/météo créée dans les années 30 pour gérer le trafic maritime. Après son heure de gloire elle finit par être automatisée puis conservée à titre historique depuis l’installation de la fibre entre le continent et le Svalbard. Une fois sur la terre ferme, on est accueillis par le gardien des lieux. Un barbu un peu rustique fusil à l’épaule. L’endroit est pelé, au sol c’est vitré de glace vive. Quelques bâtiments sont restés dans leur jus, des antennes démesurées sont dressées ici et là. Il reste quelques plaques de mousse par endroits, elles sont colonisées par trois générations de reines arctiques qui se promènent en toute quiétude juste pas loin à quelques mètres, je découvre la vraie sensation de faire partie de la nature, tu sais ce moment émotion de Nicolas Hulot dans Ushuaïa nature, tout ça est complétement irréel…Derrière, côté terre, se dresse la face de Griegfjellet des couloirs parfaits blanc de blanc, rectilignes plongeant vers le fjord comme j’en avais jamais vu. On se fera la promesse de la rider mais en vain, j’en repartirai frustré. On se couchera très tard en raison du jour permanent mais aussi car on a trainé dehors longtemps, comme pour se gaver de cette ambiance si particulière, de ce sunset qui ne finit jamais.

Bateau rando dodo

Isfjord radio sera notre camp de base depuis lequel on ira rider les spots alentours. Le temps sera beau pour la semaine, une chance de dingue dans cet endroit plutôt chahuté par la météo en mode arctique. Une fois traversé Isfjorden, le bateau se cale au fond du fjord de Trygghamna face au glacier de Harrietbreen. Tout est calme, un phoque traine cézigues aux abords de la plage et nous, on branche les peaux (de phoque) pour une rando en direction de Lexfjellet environ 900 m plus haut. L’approche est longue, il faut s’enquiller tout le glacier avant de prendre pied en bas de la face, bien le temps de prendre conscience qu’on est en train d’arriver sur une autre planète blanche.

Les croisillons s’enchainent régulièrement et la montée déroule. Cette lumière irréelle omniprésente, cette sensation de chaud/froid permanent. L’esprit s’évade et vagabonde dans les paysages alentours, toutes ces lignes à rider, à vrai dire, presque jour et nuit, jusqu’à l’épuisement. Un bout de couloir bien raide ici, du grand ski jusqu’au fjord sur l’autre versant, bref il faudrait au moins dix vies pour tout rider par ici. Comme quoi quand on n’a pas d’hélico on a une paire de peaux et des idées.

La rando, c’est sympa, dans un groupe il y a toujours celui qui est en galère qu’une grolle qui couine, ou qui frotte, d’une peau qui se décolle, bref, une histoire qui survient comme ça, par oubli, par manque d’anticipation, un matos un peu défaillant, ça agrémente (ou pas) le moment mais ça passe. Les rythmes et la technique aussi sont différents, l’épreuve de la conversion ne souffre pas trop l’approximation, le cardio…. Mais que tu sois le Killian Jornet collant pipette de la montée ou le carbonisé du cardio, il y a un moment où on se retrouve tous, cet instant où, en haut de la ligne, il faut descendre, le juge de paix qui te transcende de plaisir ou le juge d’application de la peine qui te dézingue les cannes pour les deux jours à venir. Nous on monte pour descendre.

Plus qu’à enrouler près de 900m de dénivelé suspendus au-dessus du fjord. La neige est un peu croutée sur les faces exposées au vent mais l’essentiel n’est pas là. L’endroit est tellement irréel que ce moment-là, tu le savoure, tu t’appliques à le vivre à fond, tant qu’il te reste des cannes pour appuyer de la bonne courbe façon j’appuie de la bonne courbe, enfin je me comprends. Direction le bateau et retour à Isfjord radio.

La météo a décidé de notre trip à la sauce Gillot Pétré théorisant sur la notion d’anticyclone. Chaque jour on a été baignés de toutes ces nuances de lumières, avec en plus de la poudre et du ski, chaque minute a été du bonus, que ce soit en version grosse caillante sur Voringen en face de Barentsburg cette ville minière occupée par des russes restés calés à l’époque de l’URSS, ou encore en mode crème solaire entre minuit et 2 heures du mat’ à Trollsteinen, et je t’en passe encore d’autres, plus que partout ailleurs, je me suis répété de profiter de l’instant présent tant l’endroit est incroyable, peut être le trip ski ultime.

Pour ce qui est de l’ours, ou plutôt le dahu arctique, on ne le verra pas, peut-être un peu tôt dans la saison. Cela dit, on ne l’a pas cherché comme le font déjà beaucoup trop de gens, canalisant des touristes en meute de snow mobiles divagant de spots en spots dans lesquels on est sensé croiser le plantigrade. Tu l’as compris, sous couvert de tourisme – expédition en mode scientifique, certains opérateurs te vendent de l’ours polaire en mode un peu conso, j’espère que cet endroit ne tombera pas dans le travers dysneyland.

Le Svalbard est à la croisée des chemins, entre un bout du monde rustique, qui transpire l’aventure mais qui est sur le point de se faire aspirer par l’autre monde bien plus fripé, celui d’où on vient.

Un bateau de Greenpeace est amarré non loin du port au milieu, du fjord d’Isfjorden, comme une sorte de symbole. Ici plus que tout ailleurs tu ressens qu’il est important de prendre soin de ce qu’il nous reste de vraie nature. Et pis de toute façon, ici, c’est la nature qui te reconnecte à elle, sinon c’est que tu n’a pas compris l’endroit.

« -Du coup tu reprendras bien une Chartreuse ?

-ok, mets une VEP cette fois-ci,

-santé ! »

Galerie photo du trip

Pratique 

Vol :

Notre trajet : Lyon – Munich, Munich-Oslo, Oslo Longyearbyen

Rien à dire sur ce système si ce n’est que les escales sont parfois très courtes pou très longues, (à l’aller plus de 8h à Oslo) mais les bagages ont suivi c’est bien là l’essentiel sur ce genre de destinations.

Passeport :

Pas besoin de visa, toujours vérifier que le passeport soit encore valable plus de six mois après ton retour.

Pognon :

Après avoir relu le traité de Maastricht et de Schengen dans son intégralité, je peux te dire qu’on est en Europe mais pas au niveau du flouze, il te faudra changer quelques talbins en couronne Norvégienne. A l’heure où je te parle, le change : 1 couronne Norvégienne = 10 centimes d’euro.

Dormir :

A Longyearbyen, le dormir et le manger sont assez chers, éloignement oblige, on est passé par un site de réservation grâce auquel on a calé deux nuits à Coal Miners Cabin. Ce backpaker est un peu excentré de Longyearbyen, mais c’est le moins cher du coin avec petit dej’ à volonté (toujours utile de se goinfrer avant une journée de rando), l’ambiance est bonne et on y sert le meilleur burger du spot.

Manger :

Ici la nourriture est globalement chère, alors toi le randonneur, l’amateur de barre énergétique en tous genre je t’encourage à prendre quelques unités dans ton sac, si tu ne veux pas te trouver obligé de te sustenter à la morue séchée et à la viande de renne trafiquée. Il y a un supermarket à Longyearbyen tu pourra y trouver tout ce qu’il te faut, et de la bonne bouffe lyophilisée pour aller piqueniquer dans la pampa avec ta brèle de compétition.

Nous on a fait trois courses car on peut se faire à manger vite fait à Coal Miners Cabin.

Boire :

Sans taper dans la quille de vodka, et autres alcools forts incompatibles avec notre condition physique de sportifs de haut niveau, ici tu trouves de la bière à tout va, les canettes sont de couleur différentes mais on a le sentiment de boire un peu toujours la même chose à très faible degré d’alcool. Tu dois aller au Funken Lodge, nous on a oublié, on reviendra.

Topos :

Des topos on en trouve un bout sur les sites de rando, (skitour, camptocamp et consorts) plein de gens font des reportages circonstanciés, il faut juste noter que bien souvent, ils sont redescendus par là où ils sont montés, (merci encore à eux mais surtout faites gaffe quand même par là ou vous descendez).

Comme d’habitude, toujours se procurer un topo guide avant de partir. Même si certaines rando se font à vue, le topo permet d’aller gratter mais aussi d’estimer la durée de la rando selon l’évolution météo, on est proche de l’océan et ça bouge très rapidement. https://toposvalbard.npolar.no/

Bouger :

Deux moyens de bouger de Longyearbyen : le bateau, là j’ai pas d’info ou louer une brèle des neiges.

La location de brèle se fait facilement mais saches que tu ne peux bouger si tu n’es pas en mesure de te défendre en cas d’attaque de l’ours, il te faut donc soit louer un fusil, soit avoir un guide avec le fusil.

Sécurité :

Si tu n’as pas de guide, tu dois être encore plus vigilant, outre le matos de sécu triptyque (dva, pelle sonde), il te faut un portable avec batterie de rechange. En rando (sauf à ce que décides de monter sur du plat) tu es plus exposé au danger, notamment à la montée. Tu dois en permanence checker ton itinéraire de montée, la rando c’est chouette mais tu dois tout le temps observer la montagne et ne jamais débrancher, reluquer la neige, les endroits exposés. Le choix de l’itinéraire est primordial.

A cela se rajoute le danger de l’ours dont je viens de causer à la rubrique « Bouger ».

Stabilité :

Partout dans le monde la neige est un élément insaisissable, donc à toi de checker la météo, les conditions, à toi d’essayer d’évaluer la stabilité à la montée comme à la descente, voir ce que te racontent les crêtes, ce qu’a sculpté le vent sur la neige et dans quel sens, nous avons connu tous types de neige mais essentiellement de la croute et de la poudre. Tout ce qui est proche de l’eau est exposé au vent et aux embruns, on y retrouve de la croute et des faces bien soufflées. Dans le backcountry, on a trouvé de la bonne poudre posée sur un manteau sain, du bonheur.

En cas d’embrouille

Le réseau est très bon au Svalbard aux alentours de Longyearbyen

Le 112 fonctionne.

Au fait, penses aussi à souscrire une assurance rapatriement

Adresses utiles :

https://www.basecampexplorer.com

Remerciements :

Julbo, Rossignol, Eider, Babasurf, lavie.